La Location Longue durée est un mode de financement de biens d’équipements alternatifs à l’achat au comptant ou par le biais de crédits bancaires. Très populaire auprès des entreprises, elle investit le marché des particuliers et y connaît aussi un succès fulgurant en raison de ses avantages en matière de gestion et de comptabilité. Comment fonctionne la LLD ? Quels sont ses points forts ?
Location Longue Durée (LLD): qu’est-ce que c’est ?
À l’inverse de ce qu’on peut penser, le concept n’est pas nouveau puisqu’il fait son apparition dans les années 70. À l’époque, la location longue durée s’adresse spécialement aux entreprises occidentales séduites à l’idée de ne plus être dans l’obligation d’acheter les voitures composant leurs flottes, mais plutôt de les louer en contrepartie du paiement d’un loyer mensuel. La LLD tire son épingle du jeu grâce à cette particularité. Elle est à différencier de la location courte et moyenne durée qui s’étend de quelques heures à quelques mois ou de la location très courte durée de moins d’une heure à quelques heures. La LLD dure pour sa part entre 12 et 60 mois. Il ne faut pas non plus la confondre avec la Location avec option d’achat (LOA) qui appartient à la même famille d’offre. Celle-ci appelée aussi leasing ou crédit-bail fonctionne selon le principe du crédit à la consommation contrairement à la LLD qui est un contrat de location mobilière. La LOA permet de faire acquisition du véhicule en fin de location, ce qui n’est pas le cas de la LLD.
Pour quelles raisons opter pour une Location Longue Durée ?
En France, la LLD gagne du terrain auprès des entreprises puisque 1,2 million de véhicules ont été acquis sous cette forme. L’offre représente 60% des immatriculations des voitures d’entreprise. Chez les particuliers, même constat avec une progression de 7,8% entre 2018 et 2019 sur les immatriculations faites en LLD. Pourquoi un tel succès ? Tout d’abord en raison de l’aspect « pratique » de la formule. Le contrat peut en effet intégrer les coûts de l’entretien, de la maintenance, de la pneumatique, des voitures de remplacement ou des contrôles techniques. Ces divers frais seront directement compris dans le montant du loyer, ce qui permet au conducteur d’avoir une idée précise des dépenses générées par son automobile tous les mois.
Le concept évite aussi de subir la dépréciation du véhicule à la revente. À la fin du contrat, le locataire le restitue au loueur et échappe à toutes les contraintes liées à cette démarche.
En somme, le plus grand argument en faveur de la LLD concerne les loyers qui ne sont pas considérés comme des dettes, mais des charges. Cet aspect est très important surtout pour les entreprises dont le ratio de solvabilité reste intact.
Les aspects particuliers de la LLD
Avant de souscrire à une location longue durée, il convient de prendre en compte certains de ses aspects spécifiques. À commencer par le kilométrage. Afin de ne pas réduire la valeur résiduelle du véhicule, la société de location impose une limite de kilométrage annuelle pouvant aller de 10 000 à 25 000 km. En cas de dépassement, de fortes pénalités s’appliquent.
À la restitution du véhicule, celui-ci doit être dans un état « bon père de famille ». Il s’agit d’un élément clé pour le loueur, car une voiture usée ou endommagée serait difficile à revendre.
Autre point important : en cas de détérioration ou de vol du véhicule, le locataire doit continuer à verser ses redevances auprès du loueur. Afin d’éviter tout problème, souscrire à une assurance auto tous risques offrant le meilleur niveau de protection reste recommandé.
Enfin, avant de s’engager, le locataire a intérêt à ce que son contrat puisse être modifié au fil des années afin de s’adapter à l’évolution de sa situation. Un droit de désengagement par le biais d’un transfert de leasing doit figurer dans l’accord permettant à l’utilisateur de transmettre le contrat à un autre acheteur et ainsi de se désengager de sa location.