Le véhicule électrique est considéré comme tous les autres véhicules. Il est donc soumis au contrôle technique obligatoire qui doit avoir lieu tous les deux ans. Mais comme le véhicule électrique est également un véhicule particulier, il n’a pas droit au même traitement que les autres voitures lors de sa visite technique. En effet, en plus des points de contrôle habituels, il existe plusieurs points de vérification en plus appliqués à la voiture électrique.
La voiture électrique et l’obligation de contrôle technique
Les voitures électriques ont le vent en poupe ces dernières années en France. Même si aujourd’hui la vente de véhicules électriques ne représente qu’une petite part du marché, elle est vouée à se développer en raison du durcissement des normes en matière d’émission de gaz à effet de serre en Europe. Le véhicule électrique est ainsi l’avenir de la mobilité, ce qui explique le fait que tous ou presque tous les constructeurs automobiles européens disposent tous d’une stratégie d’électrification en place. Si la plupart commencent à proposer une gamme spécialement dédiée aux véhicules zéro émission, d’autres ont décidé de se consacrer exclusivement au 100% électrique. C’est dire si les constructeurs automobiles misent gros sur l’electromobilité. Du côté des automobilistes, la mobilité électrique comporte aussi des enjeux de taille. Si le prix d’un véhicule a tendance à refroidir les consommateurs, on ne peut pas fermer les yeux devant les avantages à conduire une électrique. Elle promet notamment une conduite agréable et silencieuse, mais surtout une économie sur les coûts de fonctionnement puisque le prix de l’électricité est moins cher et les actes d’entretien moins nombreux.
Posséder un véhicule électrique est donc susceptible de changer le quotidien de son utilisateur. Cependant, il existe un aspect où la voiture électrique est considérée comme un véhicule lambda : le contrôle technique qui lui est aussi obligatoire. Cette obligation a été instaurée par un arrêté ministériel datant de janvier 2013 qui souligne que le passage à la visite technique est impératif pour les voitures électriques comme c’est le cas pour tout véhicule léger et les hybrides. Le premier contrôle technique doit intervenir 4 ans après la mise en circulation de l’auto, puis tous les deux ans pour le contrôle technique règlementaire.
La voiture électrique soumise aux points de contrôle classiques
Lors de la visite technique, la voiture électrique est soumise aux 133 points de contrôle traditionnels appliqués à tous les véhicules qui sont répartis en 9 fonctions. La vérification de tous ces points a pour objectif de contrôler la fiabilité d’un véhicule sur la base d’éléments relatifs à la sécurité et au respect de l’environnement. En premier lieu, les contrôleurs agréés effectueront des vérifications concernant la visibilité en prenant en compte les éléments tels que les vitrages, le champ de vision, les rétroviseurs et les essuie-glaces. Le contrôle technique périodique implique aussi la vérification du châssis, ses accessoires, la performance du moteur, la cabine et la carrosserie. Les autres matériels indispensables comme les ceintures de sécurité, l’extincteur, les serrures ou le compteur kilométrique sont également vérifiés.
Lors du contrôle technique, les contrôleurs mesurent systématiquement les nuisances sonores et les émissions de gaz et les pertes de liquides, mais cette étape est inutile sur un véhicule électrique. En revanche, les éléments de direction sont vérifiés comme sur un véhicule classique. Pour assurer la sécurité des usagers de la route, les équipements de freinage de chaque véhicule électrique sont contrôlés lors de la visite technique. C’est d’ailleurs l’un des éléments les plus importants de la visite. S’en suit la vérification des essieux, de la pneumatique et de la suspension, puis des feux et des équipements électriques. La dernière fonction sur laquelle porte le contrôle est l’identification du véhicule. Les points d’identification comme le numéro d’immatriculation et le numéro d’identification du châssis doivent être visibles.
Les spécificités du contrôle technique sur le véhicule électrique
Sur le plan technique, la voiture électrique diffère des véhicules classiques sur plusieurs points. De ce fait, en plus des contrôles de base, le contrôle technique d’une électrique ajoute 11 points supplémentaires à vérifier. Ce sont notamment le coffre à batterie, la prise sur le véhicule, l’orifice d’aération du coffre de la batterie, les différents câblages et connecteurs haute tension ainsi que la protection de la prise sur le véhicule et le câble de charge. En dehors de ces éléments, les contrôleurs tendent aussi à vérifier les tresses de masse et les fixations, la continuité de masse, les équipements électriques et électroniques haute tension ainsi que le dispositif anti-démarrage avec câble de charge connecté. À noter que tous les centres de contrôle ne sont pas tous habilités à inspecter une voiture électrique. Seuls ceux qui ont à leur disposition des agents spécifiquement formés sont en mesure de prendre en charge le contrôle d’un véhicule zéro émission. Il convient donc de connaitre les centres agréés avant de prendre rendez-vous.
Contrôle technique d’une voiture électrique : combien ça coûte ?
Au niveau du tarif, le contrôle technique d’un véhicule électrique est également différent de celui d’un véhicule à moteur thermique. En effet, les propriétaires de véhicules électriques paient plus cher leurs visites par rapport aux automobilistes classiques. Si le contrôle d’un diesel ou d’une essence coûte entre 50 et 80 euros, il faut compter entre 90 et 120 euros pour un véhicule propre. Cet écart de tarif s’explique par l’intervention d’un contrôleur agréé qui a suivi une formation supplémentaire, mais aussi par la nécessité d’employer un équipement particulier.
Défaut de contrôle technique : les sanctions
Le défaut de contrôle technique présente des risques pour le conducteur et les autres usagers de la route. Ne pas soumettre sa voiture électrique au contrôle technique expose donc le conducteur à des sanctions civiles et pénales. La sanction la plus courante est l’amende de 135 euros qui peut être majorée à mesure que le retard de contrôle s’allonge. Ainsi l’amende de 135 euros peut aller jusqu’à 750 euros. En cas de contrôle routier par les forces de l’ordre, le défaut de carte grise est susceptible d’entrainer la saisie de la carte grise et donc l’immobilisation du véhicule. Dans certains cas, la mise en fourrière du véhicule peut aussi intervenir.