Appartenant à la famille des véhicules hybrides, le Honda CR-V n’a pas besoin de source d’énergie externe destinée à la régénération de sa batterie. Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser une borne de recharge pour que le véhicule puisse fonctionner. Pour pouvoir offrir une conduite zéro émission et baisser la consommation énergétique, le SUV va surtout compter sur son système de freinage à récupération énergétique.
Honda CR-V e HEV : SUV hybride auto-rechargeable
À cause du malus écologique, Honda change son fusil d’épaule et a pris l’initiative d’évoluer son CR-V dans une version hybride afin de gagner des parts de marché sur le Vieux continent notamment. Le SUV a droit à un design plus discret et consensuel par rapport au faciès démonstratif du Toyota RAV-4 et au profil suranné du Mitsubishi Outlander qui font partie de ses principaux concurrents. À bord, il révèle une présentation soignée et plus haut de gamme en comparaison à ses deux rivaux. De série, les utilisateurs ont droit à une instrumentation numérique de qualité ainsi qu’à l’affichage tête haute. Le SUV japonais offre aussi une meilleure habitabilité avec plus d’espace pour les jambes des passagers assis à l’arrière et cela, en dépit d’un empattement plus faible que celui du RAV4.
Pour le Honda CR-V hybride, tout se joue sur la motorisation. Il est équipé d’un bloc quatre cylindres essence 2.0 litres i-VTEC de 107 kW/145 combiné à deux électromoteurs. Au total, le véhicule atteint une puissance de 135 kW/184 ch pour 315 Nm de couple. Il utilise une technologie très spécifique pour garantir une économie d’énergie maximale. En effet, avec l’aide du système i-MMD, il peut aller jusqu’à 100 km/h sans se montrer énergivore. En dessous de cette vitesse, c’est le mode électrique qui est mis en avant pour réduire le budget carburant du conducteur. Toutefois, malgré ce dispositif ingénieux, le CR-V consomme davantage que certains de ses concurrents. La Hyundai Kona Hybrid et la Toyota RAV-4 AWD-i par exemple affichent une consommation de 4,40 litres/100 km alors que le SUV nippon enregistre 5,3 litres/100 km. Seul le Lexus NX Hybrid 4WD se montre plus gourmand avec 6,50 litres de carburant utilisé sur 100 km.
Une conduite agréable sur la route
Le Honda CR-V n’a pas besoin d’être rechargé grâce à son système hybride auto-rechargeable. Le freinage par récupération énergétique permet de disposer de l’énergie nécessaire pour alimenter la batterie en cours de route. Afin de profiter de la conduite électrique, l’automobiliste dispose de palettes au volant améliorant l’effet de décélération ou sélectionne le mode B pour optimiser la récupération énergétique. Avec un plein de carburant, il a la possibilité de rouler jusqu’à 740 km. Il s’agit du principal avantage des véhicules hybrides qui offrent une autonomie plus importante que les modèles 100% électriques ou hybrides rechargeables. En revanche, la conduite en zéro émission n’est possible que sur quelques kilomètres uniquement en raison de la capacité limitée de la batterie.
Au cours de ses escapades, l’automobiliste a le choix entre trois modes de conduite à savoir Eco qui garantit une meilleure efficacité énergétique, Normal pour une conduite souple et Sport pour gagner réactivité et dynamisme. Il ne ressent pas les changements de sources d’énergie lorsque le véhicule passe en propulsion hybride, électrique ou thermique. C’est grâce aux informations affichées par l’écran qu’il reconnaît le mode de conduite activé.
Quant au comportement routier, il se révèle plus précis que pour la Toyota RAV4 et mieux maintenu que l’Outlander. Il garantit le meilleur agrément de conduite et surtout, le maximum de sécurité avec la présence de plusieurs technologies comme le régulateur de vitesse adaptatif, l’aide au maintien de la voie, la caméra arrière multi-angles ou encore la surveillance d’angles morts.
Le Honda CR-V en version hybride rechargeable ?
Honda envisage de sortir la sixième génération de son CR-V qui devrait arriver sous une forme hybride rechargeable dans le courant de l’année 2023. Les automobilistes qui choisiront ce modèle devront réfléchir au mode de recharge adapté. En effet, à l’inverse de la technologie full-hybrid, celle dite « PHEV » ou hybride rechargeable exige une récupération énergétique par le biais d’une source d’énergie externe.
Plusieurs solutions sont possibles : la prise domestique, la Wallbox ou la borne publique. La prise standard est intéressante dans la mesure où elle ne nécessite pas de travaux d’installation. L’usage d’un cordon type E livré avec le véhicule suffit. Par contre, le temps de recharge est relativement long, car il faut une heure pour gagner entre 10 à 15 km. La prise renforcée ne fait pas mieux en promettant 20 km d’autonomie dans l’heure. Toutefois, elle a l’avantage d’être plus sécurisée que la prise classique.
Pour gagner en confort, les utilisateurs ont plutôt intérêt à se tourner vers la Wallbox. Ces bornes délivrent entre 3,7 kW à 20 kW de puissance en courant alternatif. En raison de la capacité de leur batterie limitée, les modèles PHEV n’ont pas besoin d’une unité de recharge extrêmement puissante. La capacité recommandée est de 7,4 kW.
Sur la route, les conducteurs pourront faire des haltes dans les stations de recharge, les centres commerciaux ou les aires d’autoroute pour régénérer la batterie. Les infrastructures de recharge s’apparentent aux bornes domestiques, à moins de tomber sur des unités ultra-rapides fonctionnant en courant continu et qui ne sont pas compatibles avec les voitures hybrides rechargeables.